Une école pour les enfants arméniens

Contexte

Avant la guerre, l’école Al Imane était l’un des plus importants établissements scolaires d’Alep. Mille élèves de la maternelle au lycée y étudiaient sous la direction de l’archevêché arménien catholique. Ils ne sont aujourd’hui plus que quatre cent vingt élèves.

 

Les plus jeunes n’ont vécu que la guerre, une vie sans électricité, sans eau courante. Aujourd’hui ce dont ils ont besoin, c’est de s’instruire, d’oublier la peur, le fanatisme religieux ! Pour cela, la paroisse arménienne a prévu la mise en place d’ateliers de musicothérapie pour les adolescents. Pour les faire changer de décors, pour passer dans un autre environnement que celui de la classe ou de la maison. Pour d’autres il a fallu faire appel à des psychologues qui les accompagnent, les aident à se défouler, à raconter ce qu’ils portent en eux, à retrouver un peu de cette innocence perdue !

Projet

À cause des dégâts causés par les combats, près de 40% de la ville ont été endommagés… Dès 2013, l’école Al Imane, exposée aux bombardements, a été déplacée dans le sous-sol de l’église Sainte-Croix. Outre la menace djihadiste, les aménagements sommaires et parfois insalubres de cette école de fortune rendaient les conditions de travail particulièrement difficiles.

 

Grâce à la libération d’Alep en décembre 2016 un vaste chantier de reconstruction a été lancé.

 

L’objectif de ce projet est de permettre aux enfants de retrouver leur école, de continuer à étudier dans de bonnes conditions, de permettre à la communauté arménienne de perdurer, de préserver son patrimoine.

 

Avec la libération d’Alep, l’école Al Imane a dû faire face à une augmentation significative de ses élèves.

 

C’est une joie immense, mais aussi une urgence à laquelle il faut faire face. C’est la raison pour laquelle Mgr Marayati, archevêque arménien catholique d’Alep a entrepris de restaurer le bâtiment.

 

Grâce à lui, 600 élèves pourront être scolarisés. Certains de ces enfants ont déjà changé trois ou quatre fois d’établissement, au fur et à mesure qu’ils étaient détruits par les bombardements ou les avancées des islamistes.

 

Malgré l’énormité du chantier, le vicariat arménien catholique a déjà bien entamé les travaux. De son côté, SOS Chrétiens d’Orient s’est engagé à financer l’équipement scolaire de la nouvelle école (ordinateurs, bureaux, tableaux…) En aidant la communauté arménienne catholique à redresser les institutions éducatives, vous participez massivement à la renaissance de la ville.

 

Les volontaires détachés à Alep ont activement participé au chantier de rénovation de l’école. Mais de nombreux besoins restent à couvrir.

 

La restauration d’un mur nécessite 25 kg d’enduit et vingt litres de peinture, ce qui revient à cinquante euros par façade.

Vous aussi, participez à la renaissance d’Al-Iman ! Nous avons besoin de rassembler au moins 30.000 euros afin de terminer la restauration d’Al Imane. A la rentrée 2016 l’école n’avait plus que trois cent vingt élèves. A la rentrée 2017, cent de plus ; en 2018 nous espérons augmenter considérablement ce chiffre.

Le projet en photos

Citation

Etienne Mignot
Chef de mission adjoint en Syrie


Les Arméniens ont entrepris ce vaste projet seuls. Ils ont besoin de notre aide pour le mener à bien. Il ne s’agit pas uniquement d’instruire les enfants d’Alep.

L’école Al Imane est aussi un fleuron de l’architecture alépine et un centre spirituel de premier ordre. C’est là que la transmission de l’âme arménienne est assurée.

Cette année les enfants ont pu faire leur rentrée des classes, ils n’ont plus peur des obus.