SOS Chrétiens d’Orient :

« Pour qu’ils vivent »

Aleteia

Arthur du Tertre, volontaire au sein de l’association SOS chrétiens d’Orient, nous présente l’initiative humanitaire « Pour qu’ils vivent », au secours des chrétiens d’Irak.

 

Quelle est la situation actuelle en Irak ?


Arthur du Tertre : 
Aujourd’hui, entre 150 et 200 000 personnes sont jetées sur les routes, réfugiées à Erbil, Ainkawa et alentour. C’est l’exode, la fuite devant la violence et l’intolérance djihadiste. Mais il y a peu, à Qaraqosh, un prêtre réfugié de Mossoul nous confiait en français : « Il y a un signe d’espoir dans la fuite des Chrétiens de Mossoul : ils ont préféré leur foi à leurs biens matériels, leur confort quotidien. » C’est vrai, ils ont tout perdu. C’est une belle leçon d’humilité que nous donnent nos frères aînés dans la foi, qui préfèrent leur identité, leur religion, leur foi, leur Dieu, à leur fortune personnelle. Ils ont préféré l’infortune. Leur avenir est incertain. S’ils aiment leur pays, leurs sanctuaires, leurs saints et leurs nombreuses églises, ils désespèrent de rester en Irak. Pour beaucoup, leur place n’est plus en Irak. Ils sont chassés.

Irak
Type d'intervention

Vous avez mené des actions par le passé, en Syrie et en Irak. Quelle a été leur fécondité ?


Arthur du Tertre :
 La situation n’est pas la même dans ces deux pays. En Irak, l’un de de nos grands projets, la construction d’un puits à Qaraqosh, a dû être interrompu. Les déplacements y sont compliqués, le danger est partout. En Syrie, en revanche, nous voyons déjà notre travail se concrétiser. La reconstruction de plusieurs églises ruinées par la guerre a commencé. Sous l’impulsion du patriarche Grégoire III, nous participons même à la construction d’une nouvelle église ! Un sacré pied de nez à la fatalité. J’ai pu me rendre moi-même dans la ville symbolique de Maaoula, où les pèlerinages reprennent, et où nous participons à la reconstruction de l’église Saint-Georges. Ce sont des signes d’espoir !

 

L’opinion internationale semble à présent au fait de la dangerosité de l’Etat Islamique en Irak et au Levant, cette prise de conscience vous encourage-t-elle ?


Arthur du Tertre : 
Pour reprendre les mots du patriarche Grégoire III, je suis heureux de voir que l’on commence à voir le danger qui se profile en Irak, et que l’on pointe particulièrement du doigt cet organisme, l’EIIL. Mais il faudrait faire le travail jusqu’au bout. L’EIIL est aussi responsable de massacres en Syrie, ce sont les mêmes bourreaux d’un côté à l’autre de la frontière !

Un article de Sylvain Dorient

Votre responsable de pôle

Pauline Visomblain

Responsable des relations presse