Alexandre Goodarzy, ex-otage en Irak : « le Covid est en quelque sorte le miracle de notre libération »

Famille Chrétienne

Enlevé à Bagdad en janvier 2020 avec deux autres membres de SOS Chrétiens d’Orient, Alexandre Goodarzy, directeur adjoint des opérations de l’ONG française, avait été libéré après 66 jours de captivité. Une séquestration que ce franco-iranien de 37 ans raconte dans son livre « Guerrier de la paix », paru le 24 mars aux éditions du Rocher.

Comment s’est déroulé l’enlèvement ?

Voilà quatre heures que j’avais atterri à Bagdad. Mes collègues étaient arrivés la veille. Nous nous rendions à l’évêché arménien catholique, lorsqu’un gros GMC, sirène hurlante, nous dépasse et pile devant nous. Impossible de s’échapper. Six ou sept hommes cagoulés, en tenue de combat et lourdement armés, jaillissent des portières et tentent d’ouvrir les nôtres en hurlant. Le chauffeur cèdera et se prendra deux coups de crosse au visage. Le temps de tourner ma tête vers la gauche, mes deux collègues ont déjà disparu, emmenés dans la voiture des ravisseurs. Je suis seul dans le véhicule. On ne va pas tarder à venir me chercher. C’est en sortant que je découvre un autre GMC derrière nous, dans lequel on me fera monter. Nous sommes donc séparés dans deux voitures différentes. Ils nous ligotent et nous recouvrent la tête en hurlant « mobile ! mobile ! ». Leur but est d’empêcher tout traçage via nos téléphones portables. Là, on se pose mille questions. La plus importante : Chiite ou sunnite ? Pour faire bref, les sunnites, ce sont Al Qaeda ou Daesh et en face, ce sont les chiites, les plus grands ennemis de Daesh. Ce n’est pas beaucoup mieux car après 40 ans de guerre dont 20 ans de guerre civile, les sunnites prennent leur…

Irak
Type d'intervention

Votre responsable de pôle

Jeanne der Agopian

Directrice de la communication adjointe

SOS DANS LES MEDIAS