Collecte exceptionnelle de vêtements pour l’Arménie

Il y a quelques semaines à peine, la terre d’Artsakh s’est vue amputée de son peuple, chassé en quelques heures par une guerre éclair menée par l’armée azerbaidjanaise. Un terrible et puissant ensemble de force opérationnelles militaires offensives a bafoué les accords frontaliers et a envahi, agressé, délogé et contraint à fuir des centaines de milliers de familles arméniennes.  

  

Depuis, les Arméniens d’Artsakh, qui vivaient dans cette région historiquement arménienne, sont contraints de choisir entre l’exil ou l’asservissement. Un « choix libre » comme le présentait Alieyv, le président de la république Azerbaïdjanaise. Une fuite pour la survie en réalité.  

On dit qu’il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. Aujourd’hui, le monde est aveugle alors qu’une épuration ethnique est en cours en Artsakh, ce territoire historiquement arménien, revendiqué par l’Azerbaïdjan. L’Azerbaïdjan affirme que ces terres sont les siennes mais ce pays n’existait pas il y a 100 ans, alors comment expliquer la construction des monastères millénaires aux écritures arméniennes que les forces azerbaïdjanaises détruisent méticuleusement afin d’effacer toute trace de l’histoire et l’identité des Arméniens.
 
Nous assistons en ce moment à de véritables jeux du cirque. Ils meurent, nous rions et applaudissons, signant des contrats énergétiques avec leurs bourreaux.
 
Mardi 19 septembre 2023, les montagnes d’Artsakh résonnent du bruit des bombes et des missiles envoyés sur la ville de Stepanakert. « À 13h10 le 19 septembre, une fois de plus, la guerre a débuté. Il est difficile de trouver les mots pour décrire notre situation et nos émotions. Nous sommes en vie, mais nous avons perdu certains des nôtres. L’incertitude est accablante. Nous nous sentons abandonnés et livrés au destin. »
 
Alors que vous lisez ces lignes, les tirs fusent toujours au dessus de Stepanakert. Une odeur de souffre a pris possession des rues. Elle pique la gorge, hante les esprits comme la mort. Les familles, évacuées des villages bombardées, s’agglutinent à l’aéroport de Stepanakert ou dans les rues de la capitale de l’Artsakh. D’autres sont jetées sur les routes dans des files continues de bagnards envoyés à l’échafaud.

Les populations d’Artsakh sont arrivées massivement dans la petite ville arménienne de Goris, proche de la frontière. Ils n’ont pu emporter qu’un maigre bagage et ont subi un trajet de plus de 48h pare-chocs contre pare-chocs, après avoir été affamés par neuf mois de blocus azerbaïdjanais.    

Hagards, accablés de chagrin en quittant la terre à laquelle ils étaient attachés plus que tout, pour nombre d’entre eux choqués par le décès de proches, ces Arméniens n’ont nulle part où aller. Ils attendent au milieu de leurs maigres bagages et d’une marée humaine, un bus qui puisse les emmener vers la prochaine étape de leur périple.   

 

Le visage souvent noircis par la poussière du voyage, les plus jeunes soutiennent et protègent au mieux les personnes âgées pendant que les parents se mettent en quête de nourriture, couches et soins pour leurs plus jeunes enfants.   

Le regard hanté de certains de ces réfugiés semblent parler du calvaire qu’ils continuent de traverser. Malgré l’inquiétude qui plane sur les habitants de la ville, probablement prochaine cible de l’Azerbaïdjan, la solidarité est au rendez-vous.   

Aujourd’hui, leurs mains sont toujours vides et bientôt, elles trembleront de froid, l’arrivée de l’hiver n’étant plus qu’une question de jour.

Ils ont besoin de votre générosité.

Cette semaine, en collaboration avec quatre autres associations, SOS Chrétiens d’Orient organise une grande collecte de vêtements pour ces familles arméniennes réfugiées du Haut-Karabakh.

Vous pouvez déposer vos colis vestimentaires auprès de trois points de collecte :

Siège social de Lili Coco ; 99 Rue Paul Vaillant Couturier, 92240 Malakoff

Ecole Privée Bilingue Franco-Arménienne Saint-Mesrop Arabian d’Alfortville ; 1- 4 Rue Komitas, 94140 Alfortville

Mairie du 17ème arrondissement de Paris ; 16-20 Rue des Batignolles, 75017 Paris (Vous pouvez également transmettre par voie postale vos colis à cette dernière adresse)

En poursuivant les actions concrètes, vous affirmez aux Arméniens qu’ils ne sont pas seuls et vous leur apportez une aide vitale.

Ne les laissez affronter l’hiver arménien sans vêtements pour se réchauffer.