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100 jours de chaos en Artsakh

Le blocus de l’Artsakh par l’Azerbaïdjan dure depuis 100 jours. Depuis le 12 décembre 2022, date du début du blocus, les Arméniens de l’Artsakh sont soumis à des privations quotidiennes, à des conditions de vie difficiles et à des violences incessantes.

Les conséquences du blocus sur leurs vies sont dévastatrices. Les enfants sont privés de leur éducation, les personnes âgées n’ont pas accès aux soins médicaux, les malades ne peuvent pas se rendre dans les hôpitaux afin de bénéficier de traitements adéquats, les militaires sont sous une constante pression et les familles sont laissées sans soutien.
 
Les routes sont bloquées, les transports publics ne fonctionnent plus, l’alimentation en gaz est arrêté, l’approvisionnement en électricité est considérablement réduite et les rayons des magasins sont souvent vides. Sur place, les Arméniens sont obligés de se déplacer à pied pour aller chercher de l’eau et de la nourriture, ce qui rend leur vie encore plus épuisante.
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De plus, les combats réguliers entre les forces arméniennes et azerbaïdjanaises ont entraîné des pertes conséquentes en vies humaines et des blessures mentales et psychologiques graves. Les enfants, exposés en permanence à la peur et à la terreur, sont particulièrement touchés par cette violence.
 
Les témoignages des habitants de l’Artsakh sont émouvants et déchirants. Ainsi, un Arménien de la région confie : « Je vis dans la peur constante pour ma famille. Je ne sais pas quand les prochains combats éclateront et qui sera touché. C’est une vie très difficile pleine d’anxiété ».
 
Une veuve terriblement éprouvée témoigne également : « Mon mari est mort dans les combats et je suis maintenant seule pour élever mes 6 enfants. Je n’ai pas les moyens de les nourrir et de leur offrir une éducation adéquate. C’est un quotidien difficile pour moi et cela nécessite une lutte continuelle qui est extrêmement accablante ».
 
En plus de frapper les familles, l’affliction touche aussi les Institutions publiques. « Nous manquons de médicaments, d’équipements médicaux et de personnel médical. Les gens souffrent de maladies graves qui ne peuvent pas être traitées ici. C’est une situation désespérée », déclare un médecin local.
 
338 enfants sont nés sous le blocus. Environ 820 personnes ont été privées de soins médicaux et traitements en raison de la suspension des opérations chirurgicales dans toutes les structures médicales d’Artsakh.
 
A ce jour, 153 patients ont été transférés d’Artsakh en Arménie pour recevoir des soins médicaux appropriés avec la médiation du Comité International de la Croix-Rouge. Cependant, le Comité ne possède pas d’ambulance et l’Azerbaïdjan, entravant le mouvement d’Artsakh ambulances, les transferts s’effectuent uniquement avec des véhicules ordinaires. Il n’est donc pas possible de transporter les patients devant rester allongés.
Au niveau commercial, l’Artsakh marche au ralenti car 755 entités ont suspendu leurs activités mettant au chômage 6 400 personnes. A ce jour, l’économie de la République d’Artsakh a subi une perte d’environ 150 millions de dollars américains, conduisant à la baisse de l’indice annuel du PIB prévu de plus de 16%.
Enfin, plus de 35 600 tonnes de fournitures vitales auraient été livrées depuis le 12 décembre mais n’auraient jamais atteint L’Artsakh.
 
Malgré les efforts des organisations internationales pour mettre fin au blocus de l’Artsakh, la situation reste précaire. Les habitants de la région continuent de subir pertes et souffrances, tandis que les forces azerbaïdjanaises, dépourvues de toute humanité, continuent leur offensive.
Le blocus de l’Artsakh est une tragédie pour les familles. Elles endurent la souffrance à chaque instant, de jour comme de nuit, sans nul répit. La misère est omniprésente.
 
Cependant, elles continuent de se battre pour leur droit à vivre en paix et en sécurité. Les Arméniens de l’Artsakh méritent notre soutien et notre solidarité dans leur lutte pour la survie et l’autodétermination. Ils ont besoin de l’aide de la communauté internationale pour mettre fin à cette situation et rétablir la paix et la sécurité dans la région.