Actualités des missions – Juillet 2023

ARMÉNIE

Les volontaires rénovent une maison d'une famille considérablement démunie du village d'Ararat.

« Nous commençons cette journée en nous divisant en deux équipes : un premier groupe achète et commande le matériel nécessaire tandis que l’autre se charge de vider la pièce, nettoyer les murs et niveler le sol pour pouvoir poser le parquet dans les meilleures conditions possibles. La salle que nous rénovons est meublée par des canapés, des fauteuils, des piles de vêtements abîmés entassés dans des étagères courbes ainsi que de vieux ustensiles en tout genre, que ni la rouille ni la poussière n’ont épargné.
 
Un klaxon retentit, c’est la livraison des fournitures ! Tout le monde se précipite pour aider à décharger le camion. Ça y est ! Le chantier peut commencer.
 
Avant de poser le parquet, nous défrichons les murs et rebouchons les trous avec du ciment que certains d’entre nous confectionnent devant la maison. Une fois les trous comblés et le mur sec, nous installons des panneaux de polystyrène et de contre-plaqué afin d’isoler convenablement la pièce. Nous nous attelons ensuite à la réfection du sol.
 
Le travail avance vite. Nous sommes ravis d’œuvrer sous les yeux et la majesté du Mont Ararat qui, du haut de ses 5137 mètres, semble nous surveiller.
 
Le parquet repose sur des tasseaux de bois posés sur le sol fraîchement nivelé.
 
Au coucher du soleil, nous prenons le chemin du retour. Satisfaits de notre début de chantier, nous avons pleins de nouvelles idées pour la suite des travaux. »
 
❤️Avec 500€, vous offrez de l’isolation et 15m2 de parquet dans une famille arménienne.
SYRIE

Une pause viticole dans la campagne syrienne.

Pendant deux jours, les volontaires aident Firas, ingénieur en chef de SOS Chrétiens d’Orient, à entretenir ses terres dans son village d’Ain Halakim.
 
« Les paysages environnants nous rappellent l’arrière-pays méditerranéen d’Europe, avec ses pierres sèches et ses coteaux arides. Le vent souffle fort entre les collines, et rend la chaleur bien plus supportable que dans le reste du pays.
 
Lundi après-midi, nous aidons Firas à récolter les abricots de son terrain et à couper du bois pour préparer l’hiver, connu pour être rigoureux en Syrie. Avec sa tronçonneuse, il découpe de grosses branches de l’abricotier et certains l’aident à les scier pour en faire du bois de chauffage quand d’autres remplissent les seaux d’abricots bien mûrs et sucrés. Notre effort est interrompu par une courte pause thé, que Firas nous prépare gentiment.
 
Satisfaits de cette récolte abondante, nous rentrons avec quantités de fruits et de combustible.
 
Un bon apéritif nous attend, et nous discutons longuement avec Firas, qui nous raconte son passé marqué par la guerre, son amour pour sa famille et son travail. C’est à travers des témoignages touchants comme le sien que nous apprenons à mieux connaître le peuple syrien dans sa générosité et sa force d’abnégation.
 
Le lendemain matin, nous nous réveillons tôt pour débroussailler les vignes sur l’un des autres terrains de notre hôte. Nous dégageons les pierres et arrachons les mauvaises herbes parasitaires qui s’accrochent aux grappes de raisin en devenir. Les filles entonnent à tue-tête des chants scouts qui motivent toute l’équipe. Perchés en haut d’une colline, nous travaillons avec application tout en admirant la vue plongeant sur le village chrétien.
 
Une fois rentrés et reposés de notre labeur, Firas nous emmène dans un restaurant du village, au bord d’un petit ruisseau, dont l’ambiance nous rappelle nos chères guinguettes françaises. Un bon barbecue nous attend.
 
Nous passons tant de bons moments ensemble que ces deux journées nous paraissent courtes, mais intenses. Le temps passe vite à Ain Halakim, et nous reviendrons avec joie travailler pour notre ami Firas. »
 
LIBAN

Les volontaires visitent les résidents de la maison de retraite Dar El Riaya al Marouni, tenue par les sœurs maronites de Sainte-Thérèse.

 « La fraîcheur du lieu contraste avec la chaleur des rues beyrouthines. Le grand bâtiment blanc, entouré de fleurs et d’arbres, nous donne l’impression d’être à la campagne. Il est climatisé et l’air frais sortant des ventilateurs est très apprécié.
 
En franchissant le seuil de la maison, je sens mon estomac se nouer car c’est la première fois que je visite des personnes âgées. Je crains donc de ne pas réussir à communiquer avec elles, d’autant plus que je ne parle pas arabe.
Mais ces appréhensions sont de courte durée. En effet, après avoir été accueillis dans le salon de la maison par sœur Esperanza, la responsable, nous visitons les résidentes habitant ici. Cette dernière nous guide à travers les couloirs et nous présente avec une grande affection. Sa bienveillance se manifeste dans chacune de ses actions, comme si elle était le pilier de ce lieu spécial.
 
Contrairement à ce que je pense, nous pouvons échanger facilement avec les résidentes à propos d’anecdotes sur leur vie, sur ce qu’elles aiment, sur leur famille… Ces échanges sont d’autant plus profonds que de nombreuses personnes âgées parlent français et que nous pouvons compter sur sœur Esperanza pour nous traduire l’arabe pour celles qui ne le parlent pas.
 
Leila, une des résidentes, nous partage notamment ses souvenirs sur la guerre qui ravagea le Liban entre 1975 et 1990. Nous pouvons également danser et chanter avec elles : un beau moment de partage intergénérationnel qui nous apporte à tous beaucoup de joie.
 
Je suis touchée par la bonté de sœur Esperanza vis-à-vis des personnes âgées. Son écoute et le temps qu’elle passe avec chacune sont très appréciés par les résidentes. Cela leur permet de ressentir encore une certaine dignité alors qu’elles sont maintenant très dépendantes des autres dans leur vie quotidienne.
 
Je suis également marquée par les histoires de vie et la sagesse transmise par les personnes âgées. Elles nous apprennent en effet à valoriser les petites choses de la vie, à cultiver la patience et à apprécier chaque instant.
 
Avant de partir, nous admirons la chapelle de la maison de retraite. Ici, au cœur du bâtiment, les religieuses, infirmières et résidents peuvent se recueillir quotidiennement. Enfin, après une dernière photo, nous quittons le calme du lieu pour retrouver l’agitation de la ville. »
IRAK

Les volontaires rénovent un parc d'attractions à la demande des habitants du village, destiné aux petits Irakiens d’Ain Baqra.

Ce village situé au nord du pays, dans la région du Kurdistan, et abritant des chrétiens persécutés de l’Ancienne Église d’Orient est, pour les volontaires, un lieu d’efforts et de récompense. Quelle joie et quelle fierté pour eux de voir les enfants du village jouer avec eux entre deux coups de pelle et trois coups de pioche ! La joie de vivre et l’enthousiasme que portent ces jeunes est palpable et vient soulager les volontaires dans leurs efforts et leur générosité.
 
Ce projet de rénovation du parc est soutenu par les donateurs de SOS Chrétiens d’Orient depuis deux semaines, et les travaux avancent à merveille lorsque la pluie ne les arrête pas.
 
Après avoir désherbé le parc et retourné toute la terre durant de longues heures de travail et d’acharnement, les volontaires poncent les bancs et se préparent à les peindre pour rendre à ce parc toute sa beauté et son confort de vie.
 
Les enfants pourront ainsi profiter pleinement des jeux en extérieur sous les regards bienveillants des Irakiens.
EGYPTE

Une maison de retraite dans un cadre idyllique pour 25 personnes âgées égyptiennes.

En décembre 2021, SOS chrétiens d’Orient lançait le chantier de construction d’une maison de retraite dans la ville du 6 Octobre, à la périphérie du Caire.
 
En avril 2023, Benjamin Blanchard, directeur général de SOS Chrétiens d’Orient, Alexandre Goodarzy, directeur des opérations adjoint, Jérémy Convert, chef de mission en Egypte et Monica Nagui, chargée de projets de l’association, ont visité le chantier transformé de la maison. L’aboutissement des travaux est prévu pour la fin de cette année. La maison pourra accueillir 25 personnes âgées ainsi que deux ou trois volontaires qui aideront.
 
« La surprise ! Un véritable immeuble avec des murs peints en blanc et des balcons se dresse devant nous. Quel endroit paisible et lumineux pour accueillir des personnes âgées.
 
La maison comprend un sous-sol où se trouveront les cuisines ainsi que des chambres pour les personnes prenant soin de leurs anciens, un rez-de-chaussée avec une chapelle, deux étages aménagés pour loger les résidents, un toit terrasse sur lequel nous imaginons déjà les résidents bouquiner ou tout simplement lézarder au soleil. A ce niveau, une chapelle est également en cours de construction. Rien n’est en trop beau quand il s’agit de prier le Seigneur. La sainteté n’attend pas.
 
Les chambres ont toutes la même disposition : une pièce à vivre où seront placés un lit et un bureau, ainsi qu’une salle de bain.
 
La visite se termine par un tour du jardin. Là, les personnes âgées pourront se promener pour prendre l’air, profiter du soleil ou même s’initier à quelques cours de jardinage.
 
Quoi de mieux que de poursuivre sa vie loin de la pollution du Caire, dans un quartier résidentiel calme, aéré et agréable à vivre ? Bientôt les rires de 25 résidents viendront briser le silence de ces murs récemment peints. »