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Actualités des missions – Août 2025

ARMÉNIE

Le projet du centre paroissial d’Ashtarak

À Ashtarak, au nord-ouest d’Erevan, les volontaires de SOS Chrétiens d’Orient épaulent le père Khachik, diacre arménien apostolique et archéologue de formation, dans la construction d’un centre paroissial attenant à l’église Sainte-Marianne. Vétéran de la dernière guerre du Haut-Karabagh, Khachik porte, depuis plusieurs années, ce projet avec une énergie communicative et un objectif précis : offrir aux habitants un refuge spirituel et culturel, un lieu où se ressourcer et approfondir sa foi, tout en découvrant le riche héritage historique de l’Arménie.

Le futur bâtiment comptera trois étages et une terrasse :

Le rez-de-chaussée sera consacré à un musée et une salle d’exposition, rassemblant des reliques, outils et pierres médiévales et antiques de la région d’Aragatsotn.

Le deuxième étage accueillera une salle de conférence et de catéchisme, dédiée à l’étude de la Bible et du rit arménien apostolique, accessible aux enfants, adultes et personnes âgées.

Le troisième étage sera destiné aux retraites spirituelles. Les visiteurs y seront hébergés gratuitement, en échange d’un service simple : entretenir le jardin de l’église Sainte-Marianne, visible depuis les fenêtres du centre.

La seconde partie du projet soutenue par SOS Chrétiens d’Orient a été menée cet été 2025. L’objectif était de poursuivre et finaliser les travaux essentiels du bâtiment.
IRAK

Les volontaires rénovent des canalisations pour les agriculteurs du village de Bebade.

Après une évaluation menée début juillet, les volontaires de SOS Chrétiens d’Orient ont lancé la rénovation des anciennes canalisations du village de Bebade, dans la plaine de Ninive. Ces installations vétustes, construites en pierre, laissaient l’eau s’échapper à de nombreux endroits, entraînant des pertes considérables. Or, elles irriguent les champs qui assurent la subsistance d’une trentaine de familles.

Les travaux ne pouvant être réalisés qu’en week-end — car ils nécessitent de couper l’eau de plusieurs villages voisins —, le chantier commence un samedi matin. À l’arrivée des volontaires, quatre habitants du village sont déjà à pied d’œuvre. Sous un soleil écrasant, les anciennes pierres sont retirées et les nouveaux tuyaux alignés. Le travail est physique et exigeant : si les volontaires participent par moments aux tâches les plus lourdes, ils se préparent surtout à intervenir le lendemain pour les jointures et le recouvrement des canalisations.

Dimanche, pas de répit. Dès l’aube, l’objectif est clair : terminer la pose des huit premiers tuyaux. Brouettes de terre et pelles-bêches s’enchaînent pour recouvrir plusieurs mètres de conduites. Le rythme est intense, mais le chantier avance bien. À la mi-journée, Jonas, responsable des travaux, invite les volontaires à partager un repas à l’ombre, moment bienvenu après des heures de labeur.

L’après-midi, malgré la fatigue et les premières ampoules, chacun reprend sa tâche avec détermination. En fin de journée, le chantier est achevé : les huit tuyaux sont en place et l’eau s’écoule désormais sans perte, assurant une irrigation efficace des cultures.

La mission s’achève à temps pour que les volontaires puissent rentrer à Mangesh et assister à la messe dominicale. Une étape concrète et essentielle vient d’être franchie pour soutenir les agriculteurs de Bebade et leurs familles.
EGYPTE

Cet immeuble accueillera bientôt une église et des logements pour les personnes âgées.

Aubert du Marais, chef de mission en Egypte, supervise les travaux de rénovation et d’aménagement de l’immeuble de la paroisse copte orthodoxe de Kafr Semary.

« Ce village, majoritairement chrétien, accueille depuis plus d’un an un projet soutenu par les donateurs de SOS Chrétiens d’Orient.
 
Il y a un an, le Père Yostos, prêtre copte orthodoxe en charge de la paroisse, nous confiait que la communauté souffrait cruellement du manque d’infrastructures : pas d’école, pas d’hôpital, aucun service essentiel. Les quatre-vingts enfants du village étaient contraints de parcourir deux villages en tuk-tuk pour se rendre en classe.

Depuis plusieurs mois, les travaux avancent, et nous avons à cœur d’en suivre l’évolution. Ce qui n’était autrefois qu’un immeuble rempli de sable et de briques devient peu à peu un lieu de vie et de prières.

Nous sommes accueillis dans l’église copte orthodoxe de l’Archange Saint-Michel. Dans la petite cour paroissiale, nous découvrons une communauté animée : des familles éthiopiennes venues en pèlerinage sur les traces de saint Michel, qui serait apparu ici à Kafr Semary, il y a de nombreuses années. Des enfants jouent, des femmes discutent à l’ombre des bancs, tandis que les hommes s’affairent.

À l’étage, un petit-déjeuner égyptien nous attend. Autour de la table, nous échangeons sur l’avancée du chantier et les projets à venir. L’immeuble, qui comptera cinq étages, accueillera une église, des chambres pour les prêtres et des logements pour personnes âgées.

Nous gravissons ensuite les escaliers, découvrant, étage après étage, les futures pièces destinées aux paroissiens. Peintres, maçons et carreleurs s’activent : l’électricité, les sols et les fenêtres des quatre premiers niveaux sont déjà installés. Tout en haut, l’église prend forme : son sol sablonneux laisse peu à peu place à un carrelage clair et lumineux.

Les fenêtres des futurs résidents s’ouvriront soit sur l’église principale, soit sur les champs et la campagne environnante. Déjà, nous imaginons avec joie l’avenir de ce bâtiment encore en chantier : un lieu où plusieurs générations pourront vivre, prier et grandir ensemble, sous le regard du Seigneur. »
LIBAN

À Beyrouth, les volontaires de SOS Chrétiens d’Orient ont récemment apporté leur aide à deux foyers en grande précarité.

Le premier foyer visité est celui d’un couple, âgé de plus de 80 ans. Jadis issus de la classe moyenne, ils ont tout perdu au fil des conflits libanais : plusieurs de leurs enfants, engagés dans la défense de leur communauté chrétienne, mais aussi toutes leurs économies, qu’ils avaient généreusement dépensées pour aider d’autres familles dans le besoin. Aujourd’hui malades et sans ressources, ils vivent modestement dans un petit appartement de la capitale.

Pourtant leur foi reste inébranlable et l’affection qu’ils se portent, après plus de soixante ans de vie commune, toujours aussi forte. Dans leur salon orné d’icônes, le vieil homme montre fièrement ses préférées : saint François d’Assise et saint Michel. L’accueil est simple mais touchant : un gâteau traditionnel au curcuma et quelques bonbons offerts avec le sourire.

Le couple formule deux demandes essentielles : la réparation de leur vieux four, indispensable à la cuisine libanaise, et l’achat de médicaments devenus hors de prix et difficiles d’accès. Deux semaines plus tard, les volontaires reviennent avec un réparateur et les médicaments nécessaires. Le couple, ému, les remercie avec chaleur avant de partager une prière commune — un Notre Père en arabe et un Je vous salue Marie en français.

Le second foyer est bien différent. Il s’agit d’un homme d’une cinquantaine d’années, vivant seul sur le toit d’un immeuble délabré. Resté célibataire pour prendre soin de ses parents malades, il cumule aujourd’hui trois emplois précaires — dans une paroisse maronite, un couvent et un cabinet dentaire — sans réussir à couvrir toutes ses dépenses. Son four est hors d’usage, et son réfrigérateur ne fonctionne plus.

SOS Chrétiens d’Orient lui offre donc la réparation du four et un réfrigérateur neuf. Lorsque l’appareil est installé, son visage d’ordinaire fermé s’éclaire d’un sourire rare, presque oublié.
Syrie
SYRIE

Visite de la cuisine rénovée de la maison de retraite Al Raha à Lattaquié.

À quelques rues du port de Lattaquié, dans le quartier populaire de Mashroua Yasine, une maison de retraite chrétienne accueille depuis vingt-cinq ans des hommes et des femmes âgés, seuls ou démunis. Fondée en 2000 par l’association Al-Rahma, elle peut héberger jusqu’à 80 résidents, dont une cinquantaine y vivent actuellement.

Depuis des années, pourtant, la cuisine de l’établissement tombait en ruine : carrelage fissuré, installations vétustes, équipements défaillants. Or, cette pièce est le cœur battant de la maison : trois repas y sont préparés chaque jour pour l’ensemble des pensionnaires, dans des conditions devenues indignes. Faute de moyens, la rénovation avait sans cesse été repoussée.

Grâce à la générosité des donateurs de SOS Chrétiens d’Orient, ce chantier a enfin vu le jour. Pour un montant de 16 583 €, la cuisine a été entièrement refaite : sol recoulé, murs et sols recouverts de céramique, portes neuves pour séparer les espaces, système électrique et plomberie sécurisés, plafond suspendu, et une grande baie vitrée laissant entrer la lumière du jardin.

L’équipement est lui aussi flambant neuf : réfrigérateurs, congélateur vertical, four à gaz, four micro-ondes, grille-pain, ventilateurs de plafond, aspirateur, lave-linge, cuisinière de comptoir. Un îlot central facilite désormais le travail en équipe, tandis que des armoires sur mesure abritent les ustensiles de cuisine.

Ce projet offre aujourd’hui des conditions de travail dignes au personnel de la maison de retraite. Il améliore concrètement le quotidien de cinquante personnes âgées, en leur permettant de recevoir chaque jour des repas sains, dans un environnement propre et serein.